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C’est parti ! L’indicateur couine, le scion de la canne prend une grande claque tandis que la ligne sort du clip fil et que le swinger se balance. La bobine, débraye, réglée assez serrée, commence à tourner. Il est presque trop tard, la carpe se dirige vers le premier obstacle. Je ferre fermement pour stopper le bolide, je mène le combat dés le prise de contact. Il ne s’agit pas de faire des fioritures, la canne est couchée sur le coté pour lui faire changer de direction. La carpe est retournée, je tiens ma canne haute, elle ne pourra plus sonder. Pas très esthétique comme technique je le conçois mais efficace. La carpe commence à se mettre sur le coté, il faut l’épuiser rapidement. Le combat sera court mais violent la belle a tout donné. En pêchant prés, la confrontation avec la carpe est directe, instantanée. Les sensations sont grandes surtout pendant la phase de combat rapproché. 

Voilà une technique qui va parfaitement s’adapter aux pêches rapides de quelques heures, mais qui demande une bonne préparation pour obtenir de résultats.
Le matériel doit se composer du stricte minimum à savoir une ou deux cannes, deux piquets avec ou sans indicateur, avec ou sans swingers, l’épuisette, le tapis de réception sac de pesée, le peson et l’appareil de photo. Il y a lieu de rajouter quelques accessoires pour d’éventuels changement et bien sur un seau de bouillettes ou graines. 
  
Pêcher prés du bord  c’est se fondre dans la nature pour y découvrir ses mystères

Pour ce qui est du choix du poste, certains appellent cela le sens de l’eau, moi je dirai qu’il y a aussi une part de chance. De grandes pages sont écrites pour nous dire et nous révéler les postes productifs et comment les exploiter. J’en resterai comme aime le dire avec son accent Bernard Laporte sélectionneur de l’équipe de France de rugby : « avant toute chose, n’oublions pas le basique et les fondamentaux ». Et pour la pêche de prés cela se traduit surtout et avant tout par le silence et la discrétion. Donc de préférence on y va seul on reste en retrait et on observe. Cette observation va nous servir pour la prochaine session.
  

La rivière est limpide, une implantation végétale y prend racine et favorise le développement de micro-organismes qui constituent l'alimentation de tous les poissons dont la carpe.Nous sommes en bordure devant une eau claire, parfois transparente dans une profondeur qui va vous permettre de voir comme dans un aquarium.


  
L’amorçage chènevis graines d’oiseau est à peine au fond de l’eau qu’arrive un troupeau de brèmes. Elles vont se régaler de ce délicieux repas imprégné de miel et de concentré de vanille. Mais la bonne nouvelle c’est que les carpes ne sont pas loin. Le défilé des plaquettes va se faire par aller retour en banc de même grosseur. Certaines atteignent 2 kg voir plus. Quelque chevesnes et barbeaux viennent se joindre au festin. Tout ce remu ménage va finir par attirer l’attention, je devrais dire la curiosité de nos goulues. A quelques mètres, derrière l’amorçage, j’ai pris soin de déposer  une vingtaine de bouillettes et au beau milieu au bout du cheveu une flottante.
  
Une méthodologie qui s'avère payante.

Pour celui qui ne recherche pas à faire "un carton" cette technique représente des avantages certains. Peu de matériel donc facilité de transport et mise en place rapide. Discrétion de pêche: qui va s'imaginer que vous pêcher la carpe avec si peu de matériel les crabes passent leur chemin. Mais surtout résultats rapides et constants. La preuve:
  

A force de vouloir faire, de chaque mode de pêche une spécialisation, certains ont fini par développer un élitisme dans la pratique de notre passion. Il est bon parfois de laisser de coté le matériel hautement sophistiqué, les appâts et les amorces d'alchimistes talentueux, pour revenir à une pêche plus traditionnelle, celle pratiquée par nos pionniers.

Sachons nous adapter, et ne délaissons aucun aspect de notre pêche, pour la vivre à 100%, et avant tout, ne pas oublier l'essentiel...le plaisir.