Qui n’a jamais croisé au bord de l’eau le squelette d’une barque. Leur fantôme, leur âme hantent les rivières. L’eau un jour les a enfouies et pourtant elles ressurgissent du fond de la rivière.
Toutes belles, et bien bichonnées prêtes pour la pêche elles ont fait le bonheur des pêcheurs. Allant très obéissantes de post en post pour amener le pêcheur sur son lieu de pêche. Les barques étaient alors vivantes et craquées au fil de l’eau.
Et puis un jour sont arrivés les zod, plus légers plus maniables moins encombrants. Mais aussi les silurines et les bass-boat, plus spacieux et plus frime aussi, plus pratique pour la pêche du XXIième siècle.
Alors elles ont fini abandonnées au fond de l’eau, pourtant une deuxième vie allait commencer. Les barques devenaient le refuge des poissons. Carpes, brochets trouvés dans les barques un lieu de refuge, de repos, d’affût. Le pêcheur le savait et c’est souvent que quelques montages venaient prospecter les lieux. Et comme pour se venger d’avoir était médiocrement abandonnées les barques devenues épaves réquisitionnaient avec grand plaisir, montages et autres leurres.
Finalement les crues ont fini par les renvoyer sur la rive pour mourir une dernière fois en attendant le grand voyage vers la déchèterie. Mais avant j’ai pris mon appareil numérique pour à tout jamais les fixer en mémoire.