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Une canne...une graine...des carpes.
Je risque par ce récit d'être pris pour le ringard de service aux yeux de certains carpistes. Les aficionados des pêches de nuit, ou encore ceux qui souffrent du syndrome de la rive d'en face et pour finir aux inconditionnels de la bouillette philosophale. A ceux là ne lisaient pas ce qui suit, puristes s'abstenir.

Voilà un mois de juillet bien médiocre et un mois d'août qui ne vaut guère mieux. Les températures anormalement basses de l'été, les pluies abondantes entraînant des hausses importantes du niveau du Cher, ne m'ont pas permis de réaliser une bonne saison de pêche. Nous voilà pourtant en cette fin de mois dans une réelle embellie du temps, une stabilité du thermomètre avec tout de même des degrés en dessous "des normales saisonnières" ( voir Catherine Laborde ) et un petit vent de nord-est. J'avais depuis quelques temps déjà, repéré un poste sympathique et surtout très propice à l'expérience que je voulais tenter. Un emplacement assez large qui mène à la rive où un amorti coupe le courant encore important du Cher, à ma droite un beau bosquet, à ma gauche pas mal de branches dans l'eau, un fond de 1m20 à 2m sur 10m de large, à portée de cannes ce que j'appelle la bordure.

Mon expérience dans tout cela? Et bien j'ai décidé de faire un session de jour d'une semaine du jeudi 30 août au jeudi 06 septembre Et quand je dis de jour et bien je m'installe de 11heures du matin à 18 heures le soir, à mon rythme. Bon! J'en vois qui commence à sourire mais je vous avais prévenu. Je décide également et cela à son importance d'amorcer et de pêcher uniquement à la tigger. Et enfin avec une seule canne, voir deux maxi entre 5 et 10 mètres du bord.
  
Je vous présente les lieux.
J'aborde mon premier jour de pêche sans amorçage préalable. De droite à gauche j'arrose le poste de quelques pelletées de noix tigrées. Indifféremment j'ai utilisé de la tigger black, géante, et normale sans aucune distinction de rendement. Je précise cela car certains se posent la question de savoir laquelle est la plus performante. J'ai utilisé un peu plus de deux kilos de noix tigrées, une réelle économie.
  

Dans un bon jus gluant et sirupeux Hummm!!!

  
Le premier jour, le jeudi 30, j'ai installé deux cannes. Un montage costaud, une tête de ligne de 50ième sur 20 mètres, un hameçon de 1 et sur le cheveu 3 à 4 noix tigrées (une façon je pense d'éviter chevesnes et barbeaux, d'ailleurs je n'en ai pas fait de toute la semaine, malgré leur présence). Ma première erreur a été de mettre deux cannes. La zone de pêche étant trop rapprochée, cela a eu pour conséquence une décroche au premier départ, il est 14 heures, c'est une indication précieuse pour la suite. Heureusement vers 17 heures je mettais au sec ma première carpe. Une commune de 5kg, un petit poisson me direz-vous. Et bien détrompez vous! Elle est partie comme une fusée, droit dans les branches. J'avoue que j'étais très loin de ma canne....3 mètres. Pour punition, j'ai quitté le pantalon et je suis descendu dans l'eau en slip pour dégager la belle des branches et la récupérer sans dommage. Voilà une première journée bénéfique, surtout qu'elle va me permettre de ne pas renouveler les mêmes erreurs pour les jours à venir.
  
Les jours suivants le temps reste stable par contre le niveau du Cher commence à baisser surtout à partir du lundi 4 septembre. Pour la suite de ma "session" je prend deux décisions: de ne pêcher qu'avec une canne et de rester comme on dit "au cul des cannes le frein serré". Un peu frustrant mais c'est le prix à payer pour ne rien louper, encore que... Cela n'a pas empêché le dimanche 03 vers 17heures de me faire promener par une mémére sans que je puisse ramener du fil et qui finalement est allée se bloquer dans le bosquet en bordure, le tout se finissant par une casse. Ce sera le seul jour sans carpe à photographier, dommage le bébé devait être de belle taille.
Quel drôle de carpiste!!!
J'ai durant toute la semaine pratiqué un amorçage de rappel, à chaque départ comme il se doit, mais également chaque fois que je soupçonnais la présence de chevesnes et de barbeaux par de légères tirettes. Comme je l'ai dit plus haut aucun ne se piquera à l'hameçon.
Ma concentration sur ma pêche se faisait surtout sur les créneaux 13/15 heures et 17/18heures, créneaux pendant lesquels j'ai eu tous mes départs. Passages? Heures du repas?... Je réalisais une de mes rares "miroirs" du Cher vers 13 heures.
  
Je finissais cette "session " heureux, j'avais "confirmé" mon expérience. Au final 1 carpe par jour, deux casses, deux bains dans le Cher, et 7 jours de réel plaisir. Une fois de plus qu'importe le nombre, qu'importe le poids, l'essentiel est ailleurs.
Et là je m'adresse aux jeunes qui hésitent à pêcher en rivière, pour leur dire d'aborder la rivière sans appréhension, utilisez une pêche simple pour commencer, ne soyez pas impatient de prendre du poisson, restez concentré sur votre pêche (ça c'est dur) ce que je peux vous assurer c'est d'un combat loyal et puissant, et d'un plaisir qu'il vous tardera de renouveler.